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Seulement, j’avais oublié mes bons amis les opportunistes. Ma polémique avec le maire de Cette les avait exaspérés ; ils sollicitèrent du garde des sceaux l’ordre spécial de me faire faire ces huit jours de prison oubliés.

Je me constituai donc prisonnier. Mais l’acte de mes adversaires parut à tout le monde une vengeance mesquine. M. Émile de Girardin, dans la France, voulut bien faire ressortir combien était à la fois ridicule et odieuse cette exécution d’un jugement vieux de plus de deux ans, alors que les catholiques, eux, m’avaient généreusement pardonné en renonçant au profit des condamnations prononcées contre moi.

Pendant mes huit jours de cellule, j’employai mes loisirs à réunir en brochure quelques-uns de mes articles du Frondeur, et l’ensemble parut, à ma sortie de prison, sous le titre d’Almanach anti-clérical pour 1879.

Cet almanach eut une certaine vogue. Je conçus, dès lors, la pensée de faire tous les trois mois un choix de mes articles et de les publier sous un titre général.

La première brochure de ce genre, éditée à Paris, eut pour titre : À bas la calotte !

C’est cette brochure-là qui venait de pa-