Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/134

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ains fi faut arrefter, & examiner le tout de pres, croyant qu'il y a toufiours caufe pourquoy ils font ainfi les chofes par couftume. Entre autres chofes qui concernent noftre matiere, ie m'arrefte fur ce que les affligés de cefte maladie Epileptique voyre mefme d'autres affections cephaliques s'abftiennẽt en plufieurs lieux de France de manger d'aucunes teftes, & toutesfois (ce que i'admire) entre tant de grands perfonnages, qui ont traicté de cefte maladie, il y en a bien peu qui ayent faict mẽtion de ce point, qui n'eft pas toutesfois de peu d'importance, parce que tous Epileptiques n'en font pas aduertis (ny voire mefme les ieunes Medecins) ainfi peuuent-ils cõmettre grãds erreurs au regime de viure. Vrayement ie treuue que le peuple à grãde occafiõ de s'abftenir de tels alimens, fçauoir des teftes des animaux, de peur d'en manger des dommageables & nuifibles, à tout le moins parties d'icelles, comme la ceruelle proprement, & principalement, parce que c'eft dans icelle (comme i'ay monftré) où s'engendrent & eft principalemẽt l'Epilepfie. Les raifons qui m'induifent à croire cecy font, que les parties de noftre corps, comme fimilaires attirent & fuccent à elles l'aliment le plus familier, & le plus reffemblant à leur nature qui foit en toute la maffe fanguinaire, lequel eftant toutesfois infecté d'aucun vice, il communique de tant plus facilement à la partie |