Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/163

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fort bien la valeur des lettres, lifant & faifant fes refponfes pertinẽtes par efcript; ne sẽble-il pas que l'ame de ce feigneur ayãt appris fans fon propre organe tant des chofes, que quafi par vne fimple apprehenfion comme les anges, & par la grandeur de fon iugement, aye faict cela ? Si Ariftote viuoit encores auec tous fes naturaliftes, ils feroyẽt biẽ empefchés de fçauoir comme ce perfonnage à apprins ce qu'il fçait, fans louye & fans la voix, & m'affeure qu'ils admiroyẽt plus fur cela qu'ils n'en refouldroyent. C'eft affes fourny d'exemples, & affes d'authorités pour la verité de cefte propofition, refte de l'illuftrer de raifon. Ariftote & tous fes fectateurs difent, & concluent qu'iceux Epileptiques font tels, parce qu'ils font melancholiques, qu'ils foyent melancholiques, nous en auons ia cy deuant apporté tant de raifons & authorités, que ce ne feroit qu'ennuy de les repeter : mais que les melancholiques foyẽt hommes de fi braue iugement c'eft la principalement où ie me veux vn peu arrefter, Ariftote lequel eft fuiuy de plufieurs, baille tant de force à ce temperament, qu'il veut que par la force d'iceluy l'ame difcoure des fciences mefmes, qu'elle n'aura iamais apprins, difãt, que les Sibylles n'auoyent leur don de prophetie d'ailleurs, que d'vn certain degré de ce temperament. Ciceron eftoit là mefme logé, quand il dit, que ceux qui par le vice de fanté ont efté & font melancholiques, ont en | leurs efprits quelque diuinité &