Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/174

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des conuulfions Epileptiques ; mais auffi feroit inutile ce difcours, fi on me nioit qu'il y euft des Dæmoniaques , ce que font plufieursd naturaliftes, & mefcreans Epicuriens ; pour aufquels fatisfaire, laiffant à part l'authorité de l'Ecriture faincte , qui en plufieurs pars monftre la verité de ce faict, ie les veux conuaincre, non par raifon, telle qu'elle, mais par vraye demonftration. Si l'ame esft infufe, ou pour mieux dire crée au corps organifé, (comme la fecte Ariftotelique tient) nuë de fcience, & didiome, pour defcouurir fes paffions, & comme vne table d'attente, à autant dans foy feulement, que l'on luy charactaire, & burine, comme croira-on, que celuy qui fera plainement ignorãt des langues, & de l'alphabet, puiffe parler, & entendre les idiomes plus difficiles, & les fciences les plus abftreufes, s'il n'a en foy quelque chofe plus qu'humain. Or l'on a veu plufieurs malades, furieufement tourmentés, qui parloient doctemẽt, & en diuerfes langues, lefquels deux iours auparauant, ne fçauoient pas feulemẽt cognoiftre vne lettre, doncques de neceffité fant qu'il y aye quelque chofe en eux de fupernaturel, & extraordinaire ; de dire que ce foit quelque bon efprit, qui leur dicte, il n'eft pas croyable, car vne intelligence diuine, comme bonne, ne produict que des bons effects, confole, & refiouift ceux qu'elle accompaigne, & ne les laiffe iamais au danger (comme tiennent les Theologiens), mais ceux cy, |