Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/177

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

153| l'efprit. Et puis quand on luy demanderoit la caufe, pourquoy c'eft humeur peut attaindre, ce qui eft fort efloigné de nous, de lieu, & de temps, pluftoft que la raifon, ne demeureroit-il point court, & auffi eftonné comme il fuft quand il recherchoit la caufe du feptenaire mouuement, de la mer Eurypique ? ie confeffe qu'il y peut bien auoir quelque fallace aux malades, qui font appris à parler quelques mots interrompus, en langue haute : comme à remarqué Pigeay en fa Chyrurgie : mais ce n'eft pas de ceux là que nous parlons, ains de ceux qui difcourent, entendent, & parlent des fciences en diuers langages, lefquels eftoient cogneus ignorans deux iours auparauant ; mais dira-on, ou font ceux-là qui diuifent, & parlent ainfi doctement, qui toutefois eftoient cogneus ignorants ? Fernel qui à emporté le Laurier des Medecins de fon temps, tant pour efcrire doctement, que veritablement, appelle toute l'efchole de Paris en tefmoing, cõme le fils d'vn Cheualier de l'ordre, qui à grande peyne auoit-il appris de lire & efcrire, eftant malade luy parloit (ou pluftoft le Dæmon parloit par fa bouche) doctement en Grec, & en Latin, & mefme qu'il penetroit tant, qu'il defcouuroit aux affiftans, leurs plus fecrets affaires. Le pere Benedicti, homme tref-docte entre ceux de fa profeffion, defcrit vne hiftoire d'vne femme Demoniaque, appellée Pernette, laquelle bien que n'euft iamais appris l'Alphabet, fi |154| eft-