Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/179

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fi extraordinaires, faifoient ce, comme nous auons ia dict ; par la force de la melancholie, fi realement ; de faict, ils ne fe fuffent trouuez de telles gens ? fa queftion fuft efté plus que friuole, chofe qu'il reiettoit fur tout, de faire des queftions chymeriques, & des chofes qui n'arriuẽt iamais ; in rerum natura. Or eftant affeuré qu'il y à des Dæmoniaques, entrons en noftre queftion, fçauoir qu'à la fureur de leur mal, ils font attaints des conuulfions Epileptiques, pour preuue de cefte queftion, il eft expedient d'amener l'experience, autremẽt on ne croiroit à mes raifons. I'appelle doncques en tefmoingce i'ay dict cy deuant des Sibylles, comme elles conuulfoient, tomboient, efcumoient, & fe tourmentoient lors qu'elles eftoient endiablées. Saül à l'efcripture Saincte, quand par la permiffion diuine, il fuft faifi de l'efprit maling, que faifoit-il ? Il efcumoit, il fe demenoit, il tempeftoit, & en fin pafmoit. Nul ne doubte que les Preftres des idolaftres, parlants prophetiquement, ne fiffent cela, par la force du Diable, qui les poffedoit : mais alors de leurs prophéties de quels accidens eftoient-ils faifis ? vrayement en tournant la bouche, efcumant, tombant, & demenant leurs corps, ils monftroyent eftre vrays Epileptiques. Encore void on cela de noftre temps aduenir en l'Amerique, parmy les Taupinambaux, & Margayats, car leurs Preftres, qu'ils appellent Caraybes, quand le Diable les tourmente ; qui |156| eft