Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/185

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161| que le diable, qu'ils appellẽt Laygnan, eft fort familier auec eux, & les tourmente vifiblement, & poffede les Caraybes, qui font leurs Preftres, en leur predictions, & les font Epileptiques, comme nous auons dict, & tout cela adiuẽt, pour n'eftre ces Payẽs marquez du vray figne de Tau, qui eft le caractere de la mort & paffion de Iefus-Chrift, qui nous eft buriné au fainct Sacrement du Baptefme, tellement qu'eftant ce ferpẽt cauteleux, familier aux Idolaftres, du tẽps d'Hippocrate, il eft à doubter que les melancholiques fuffent la plufpart Epileptiques par fon aftuce, ie dis la plufpart : car il femble que le mefme Hippocrate y confent, quand il dict que les vrays melancholiques font Epileptiques : qu'appelloit il vrays melancholiques ? ceux là qui eftoient atrabilaires fimplement, comme quelques vns ont voulu interpreter ? non, car tels font infenfez, & fols, difcourent que trop, & ne donnent que peu, ou point de raifon, & cependant ne tombent point ny ne conuulfent. Or on ne peut dire vrays Epileptiques, que ceux qui tombent, & conuulfent, ie dis donques qu'il entendoit des melancholiques, qui faifoient des chofes fupernaturelles, comme parler diuers langages, & dire, & faire plufieurs autres chofes qui furpaffent l'humain pouuoir, & qui à la rigueur de leur mal, tomboient, & conuulfoient, qui font les vrays Dæmoniaques : & ce font vrayment les maladies, aufquelles il dict eftre, aliquid diuinam |162| :