Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/184

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de quelque furie diuine, ils n'euffent faict horreur aux affistans, ny à eux mefmes, & au fortir de leur extafe, fuffent demeurez contans, & non troublez : s'eftoit bien Philofophé à ce grand perfonnage de parler en ce fens s'il croyoit en toutes ces deitez : mais la verité eft, que telle racaille de gens, qu'ils adoroient pour Dieux, s'eftoiẽt vrays Diables, où pour le moins, gens qui auoiẽt mal vefcu, & fort voluptueufement en ce monde : mais par quelque inuention, qu'ils auoient eu par deffus le menu peuple, ou par quelque heur à ruiner, & debeller leurs voyfins, & tel autre execrable vice, ils auoient efté mis au Catalogue des Dieux, & les releuoit-on en pierre, bronze, or, argent, & le Diable organizé de telle ftature, faifoit chofes prodigieufes, & par ce moyen entretenoit le peuple à l'Idolatrie. Tellement, que fi on difoit, que les Epileptiques eftoient tourmentez de ces Dieux, s'eftoit autant, à parler vrayment, comme s'ils euffent dict qu'ils eftoient tourmentez du Diable, puis que ces Dieux eftoient vrays Diables. Auffi eftoient ces Dæmons infernaux, fort familiers auec ces Payens, & les poffedoyent facilement : Voyla pourquoy il y auoit tant de forciers, & magiciens, comme il eft aifé à voir, par la lecture des anciens, qu'il n'y auoit fi petit compagnon, qu'il n'euft fon forcier en main, pour luy reueler fon aduenture. Et de noftre temps, ceux qui ont efté à l'Amerique, & aux terres nefues, nous tefmoignent, |