Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/216

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fubiect par le feul attouchement. De mefme void on arriuer quelquefois aux ophtalmies & afthmes, & à plufieurs autres telles maladies. Si donques ces maladies là qui ne font nullement veneneufes, & mefmes les maladies du feul cuir font par l'experience donnees à plufieurs & diuerfes perfonnes, & lefquelles on fuit & euite : qui ne iugera à plus forte raifon que le Virus de ce mal ne foit plus dangereux ? Ariftote nous doibt encore faire croire cela plus affeurément, qui au troifiefme chapitre de fomno & vigilia, appelle l'Epilpefie pefte. Cette Epilepsie populaire, qui arriua anciennement laquelle fift mourir vne infinité de monde en efternuant, comme nous auons ia dict n'eftoit elle pas tref-contagieufe ? en outre nous fçauons par le tefmoignage des bergers, que fi quelque aigneau eft attaint de l'Epilepfie en vn troupeau (car tels animaux font fort fubiects à tel mal) indubitablement dans peu de iours le mefme mal d'iceluy eft donné à quelque autre. Et puis que cela eft veritable que les animaux attaints de l'Epilepfie qui sõt beaucoup plus difficiles à efmouuoir que les hõmes contagient fes femblables, pourquoy a plus forte raifon l'homme Epileptique n'infectera celuy qui le frequẽte ? ces raifons femblent eftre affez valables pour la confirmatiõ de cefte affirmatiue : mais affez ayfément peuuent eftre refutées : car fi la gale eft communiquée, c'eft à caufe que le cuir maculé touche |