Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/217

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193| l'autre cuir fain, & à raifon des excremẽs, fulgineux & gluans qui fortent ordinairemẽt par les pores, ce mal eft empraint à vn autre fubiect, de mefme façon que la poix s'attache aux mains de celuy qui la manie : pour les ophthalmies ce qui les rend contagieufes eft quelque efprit chaud & bouillant fortant de l'oeil du malade qui infecte l'oeil du fain, en l'aduifant de pres : car il eft certain que des efprits vifuels fortent aucunesfois des grandes vertus felon la difpofition du subiect d'où ils emanent : tefmoing le loup, lequel s'il void vn homme premier que l'homme le voye, luy par fes rayons vifuels, il à vertu de l'enroüer, ce qu'a tresbien efté remarqué par les anciens. Virgile en parle ainfi : --- vox quoque Marin Iam fugit ipfa : lupi Maerin videre priores. Quant à l'afthmatique, il infecte par les vapeurs qui font expirées par le malade, & iettées en la poictrine de celuy qu'il baife, où reçoit de pres fon haleine. Toutes lefquelles chofes ne fe font de mefme à l'Epilepfie : car fon venin eft latent & caché dans les parties du corps, & ne s'en efleue aucune vapeur qui puiffe fortir de fon fubiect, & aller à vn autre pour le contagier, eftant ce venin en fort petite quantité, & de nature froide, logée en vne fubftance froide, craffe, & terreftre, comme nous auons dict. Toutes lefquelles chofes empefchent que tel venin ne peut eftre communiqué d'vn corps à l'autre, & à |194| l'experience