Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/218

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qu'on a des brebis qui facilement prennent ce mal l'vne de l'autre : ie refpons que tel beftail eftant attaint de ce mal, il en eft vrayment fort tormenté au deffaut lunaire, comme les hommes, auquel temps on a remarqué que celle qui en eft trauaillée, iette vn grumeau d'excrement du cerueau, de la groffeur d'vne noix, lequel eft auffi toft mangé par la brebis plus proche, à caufe que telle efcume & baue eft falée, & tels animaux font forts friants du fel, & par ce moyẽ le mal eft faict contagieux. Mais il n'en arriue pas de mefme aux hommes cõme à ces animaux : car bien que lors que le patient eft affligé de fon mal, il rende grande quantité d'efcume, elle n'eft pas mangée ny deuorée, ains haye de tous, comme chofe vilaine & fale. Pour l'authorité d'Ariftote, ie dis que lors qu'il appelle Epilepfie pefte, c'eft une epithete qu'il luy donne, d'autant que comme vne petite pefte elle emporte plufieurs enfans, non point toutesfois qu'il la iuge fi maligne, que comme vne pefte elle fe confere par l'attouchemẽt ou haleine l'vn à l'autre. Et à ce qu'on a dict, qu'anciennement mouruft beaucoup de monde de l'Epilepfie en efternuant : ie refpons que telle maladie n'eftoit point vrayement l'Epilepfie, ains pluftoft vn fymptome de la pefte qui rauageoit en ce temps là : de mefme comme nous auons veu ces mois paffez la verolle des petits enfans rauager & faire mourir plufieurs tendrelets en ce pays de |