Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/222

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corne de cheure, & du cerf, & l'odeur du foye d'iceux, comme auffi du bouc, &c. tous lefquels fimples offenfent fi fort le cerueau, que facilement le rendent fufceptible de ce mal. Il faut dõcques aduifer qu'on ne hume point telles vapeurs. Il nous faut prendre garde fi l'air qui refpire le malade eft pur, clair, ou gros, & nubileux, exceffiuement froid, ou exceffiuement chaud : car celuy eft tres-falutaire à ce mal qui eft pur, & ferain, & tendant à vne petite chaleur, pluftoft qu'a vne froideur ou humidité : tel pourrons nous rendre par artifice l'air de la chambre ou le malade dormira, en parfumant la chambre des herbes capitales, & la parfumant des bonnes & fuaues odeurs lefquelles refiouyffent fort le cerueau : il euitera l'air gros & nubileux, comme auffi le trop grand froid, & le trop grand chaud, & il faut fur toutes chofes qu'il euite le ferain, & les rayons de la Lune, comme auffi le vent du marin : & fi l'air de la ville ou le malade fait habitation, eft ordinairement meflangé des exhalations & vapeurs des eftangs & marets, & lieux paluftres, & que cefte maladie fe rende opiniaftre & rebelle aux remedes, fera tresbien aduifé de faire changer d'air au malade, felon le confeil de Hippocrate qui nous apprend que cefte maladie eft guerie par le changement du lieu, auec l'aâge & façon de viure. Du manger, & du boire, font tirées beaucoup d'incommoditez, d'autant que bien que par le boire, & |