Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/223

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manger, les efprits & fubftances qui ordinairement fe diffipent dans noz corps foyent reparées, & comme de nouueau refaictes, fi eft ce que fi on fe nourrift de certaine forte de viande, quoy qu'on en mange fobrement, on tombe en certaines maladies : c'eft pourquoy il ne fe faut farcir indifferement de toute forte de viande, & de breuuage, fans obferuer ny heure, ny ordre : car fi on faict cela, fans doubte le corps fe trouuuera oppreffé de plufieurs caufes nuifibles : il faut doncques que les malades foyent fobres, & qu'ils ne mangent que viandes qui engendrent vn bon & louable fang : le pain fera faict d'vn beau & bon froment, qui ne foit point accompagné d'iuroye, que nous appellons en Prouençal, gyol, car le cerueau eft fort debilité du pain ou il y à tel grain : fi le malade à le ventre trop referré, fera conuenable de mefler dans le froment vn peu de feigle, attendu que c'eft aliment eft aucunement laxatif, & bien que dans le froment il y aye de nielle, il ne fe faut peiner de cela, car la niella à quelque particuliere vertu pour le ceruueau en confumãt les humiditez qui sõt en yceluy : pour la chair, il mangera du mouton, & s'abftiendra tant qu'il pourra des chairs trop groffieres, & de difficile digeftion : & entre autres des chairs de chieure, & de bouc, car on croit que tels animaux font perpetuellement affligez de fieure, & fort fubiects au mal caduc : on s'abftiendra auffi nommémẽt des chairs & teftes |N4|