Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/73

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genés dans l'obfcurité des chofes, veulent rendre raifon de tout, difans, que tous ces beaux effects que nous auons dit, prouiennent de la nature des chofes mefmes, ou bien s'ils viennent du ciel, qu'il faict cela par fa lumiere, mouuement, ou chaleur : mais les bonnes gens ne fe contentent pas eux-mefmes, & on leur propofe, tant & tant d'autres difficultés femblables, qu'en voulant rendre raifon de touit, ils font feulement cognoiftre leur opiniaftretré ; & ils font tout cela pour n'eftre contrains confeffer qu'il y des proprietés occultes au ciel ; mais fi on les contraint voyant les effects des chofes baffes & terriẽnes, de confeffer qu'elles ont certaines vertus attachées à leur fubftances & formes, lefquelles font indicibles ; & les caufes d'icelles ne tumbent fur la cognoiffance d'aucun fens, cõment pourryẽt-ils mieux penetrer la nature des chofes qui font encore plus grandes & fi efloignées de nous que la viuacité de l'entendemẽt les peut à peine cognoiftre ? fi les chofes fis-ie que nous manions & fentons tous les iours, ont enclofes dans elles des vertus à nous indicibles ; cõme l'ambre d'attirer la paille, l'aymãt d'attirer le fer, l'azur de purger la melancholie, pourquoy voudriõs-nous priuer les cieux & tous fes flambeaux, qui font de fi excellentes formes (au moins par deffus ces pierres & metaux) des proprietés occultes, attachées à leur fubftãces, que nous appellons influẽces ? [D]