Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/84

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tout le pays) auroyent leur air exempt de telle malignité, mais ny ceux des valons, ny ceux des montagnes, ne font exempts de la furie de ce mal. Pour le fecond point, fi c'eftoit de l'excez de la froideur, chaleur, ficcité, ou humidité, qui nous feuft communiquée par les aftres felon noftre degré d'eleuation (comme de ces deux points celuy cy feroit le plus foutenable, parce que le cerueau par telle qualité eftant intemperé & affoibli facilemẽt, il fouffriroit cefte maladie) lors que par les faifons tel temperament fe changeroit comme il fait notoyrement quatre fois l'an, l'air ne feroit pour lors attaint de cefte qualité, ennemie de noftre cerueau, mais pluftoft eftant changée en vn contraire, comme de l'Hyuer en Efté, ou de l'Automne au Printẽps, tant s'en faut qu'il y euft pour lors des Epileptiques, que mefmes ils deuroyent guerir. Comme par exemple, fi on prefuppofoit, qu'icy en Prouence par vn certain degré de chaleur, l'air caufaft debilitation au cerueau, & par confequent l'Epilepfie, lors que ceft air ainfi chaud feroit changé, & feroit refroidy comme en Hyuer, la caufe ceffant cefferoient auffi les effects, & ne verroit-on des Epileptiques que lors que l'air auroit ces qualitez chaudes, & de mefme pourroit-on dire des autres temperatures : mais on void tout au contraire, que foit l'hyuer, foit l'efté, face chaud, face froid, toufiours y à quantité d'enfans Epileptiques. Donques nous conclurrons fort | bien que l'air ainfi