Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/83

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en tout temps, comme cefte maladie eft toufiours, & en tout temps commune aux habitants de ce pays. Or ne peut-il eftre que quelque influence, ce que ie verifie en cefte façon, tout ce qui peut rendre l'air malin, vitieux, & propre à engendrer maladie, il faut que ce foit quelque vapeur efleuée de la terre, des eaux, ou de quelque antre, cauerne, ou miniere, & autre telle corruption de ça bas, ou bien que ce foit du propre degré & temperement de chaleur, froideur, humidité, ou ficcité, que les Aftrologues deleguent à chaque degré d'eleuation, qu'on appelle vulgairement clymat, qui luy eft communiqué par le cours ordinaire du Soleil : ou biẽ par certains afpects celeftes qui nous font ainfi ennemis. Et outre ces trois caufes, il ne fe trouuera qu'vn air puiffe eftre malignement affecté, mais ce ne peut eftre des deux premieres caufes, que l'air eft ainfi difpofé à faire cefte maladie : dõques de neceffité, c'eft de la derniere, qui eft de l'influence, premieremẽt ce ne peut eftre des vapeurs efleuées de la terre, eaux, &c. Car cela ne feroit fi vniuerfel, & n'arriueroit ainfi à tout le pays comme faict, auroit ia failly, & ne feroit de fi longue durée, veu que telles caufes font tranfitoires & muables, & par cõfequent leurs effects : car les vapeurs ne durẽt toufiours, & les eaux croupiffantes font fouuent abfumées, ioinct à ce, que ceux qui feroient efloignez de telle caufe (comme il eft tref-veritable qu'elle ne pourroit eftre par |