Et cela porte un frac ! Ce marcassin !
Il voulait… m’épouser… lui… moi ? (Elle s’affaisse sur un fauteuil et se met à gémir.) Rappelle-le, rappelle-le ! Vite, vite !
Qui veux-tu que je rappelle ?
Lui, lui, Ivan Vassiliévitch. Ah ! je défaille ! Rappelle-le ! Je me sens m’en aller !
Malheureux que je suis ! Je devrais me pendre ! ou au moins me couper la gorge !
Je meurs ! Rappelle-le !
J’y cours, ne hurle pas comme ça !
Scène VI
Qu’avons-nous fait ? Reviendra-t-il ?
Scène VII
Le voici, et que le diable soit de lui ! Je te laisse avec lui, car moi je ne veux plus…
Où est-il, où est-il ?
Je te dis qu’il me suit. Ah ! c’est terrible d’avoir une fille à marier. Nous avons insulté cet homme, nous l’avons chassé, nous l’avons… et tout cela parce que tu l’as voulu.
Je l’ai voulu, moi ?
Bon ! faut-il que les torts soient de mon côté ? (La porte s’ouvre.) C’est lui, je file.
Scène VIII
Palpitations… Bourdonnements… Je n’en réchapperai pas.
Nous nous sommes un peu échauffés, Ivan Vassiliévitch. Pardonnez-moi, la mémoire m’est revenue. Ce pré est vraiment vôtre.
Ce pré, oui,… ce pré… (À part.) Et ce tic à la paupière supérieure gauche ! Voilà les deux yeux pincés, à présent !
Oui, ce pré est à vous, bien à vous. Asseyez-vous donc. Les torts sont de notre côté.
Mon Dieu, il n’y a là qu’une question de principe. Ce n’est pas à ce pré que je tiens, c’est au principe.
Entendu. Voulez-vous que nous parlions d’autre chose ?
Je vous aurais d’ailleurs apporté les actes établissant que la grand’mère de votre père, non, de ma tante, avait donné à votre père, non, à votre grand-père, c’est-à-dire…
Cela suffit. Nous sommes d’accord. (À part.) Comment le ramener à me parler de… (Haut.) Irez-vous bientôt à la chasse ?