Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/110

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nous suffit qu'ils mettent en pratique les préceptes de notre philosophe Confucius ou qu'ils les rappellent à nos souvenirs.

Certains auteurs disent : « Il faut montrer les hommes tels qu'ils sont ; » d'autres disent : « Tels qu'ils devraient être. » Ces deux théories se trouvent dans notre système dramatique fondues en une seule ; c'est là son caractère.

On observera, dans la plupart de nos œuvres, l'éloge des concours littéraires. On sait de quel éclat brille dans notre société le titre de lettré ; et, quoique l'on m'ait souvent donné à entendre que ces lettrés ne savaient rien, je ne crois pas cependant que le principe soit mauvais. En règle générale, le jeune premier de notre scène est un jeune bachelier, comme Lindor ; mais c'est un bachelier qui va concourir pour les palmes de la licence. Les rôles d'amoureux ne sont remplis que par des étudiants qui seront reçus les premiers aux examens. Imaginez-vous le n° 1 des écoles spéciales devenu le type des jeunes premiers, sur la scène française, au lieu de ces gommeux