Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/114

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La piété filiale est une passion aussi forte et aussi agissante. Elle inspire les grandes actions, les sacrifices ; c’est la force qui conduit l’action.

Le lecteur trouvera plus loin le premier tableau d’une de nos pièces les plus estimées, le Pi-Pa-Ki, dans lequel sont exposés les devoirs de la piété filiale, tels que les ont définis nos philosophes. Il comprendra, par cet exposé si simple et si touchant, par cette analyse si approfondie des caractères du père et de la mère, quelle doit être, en effet, l’influence de cette passion, puisque, par elle seule, l’espoir peut entrer dans une famille pauvre. Il comprendra quelles joies elle peut causer ; mais aussi quelles angoisses elle entretient dans le cœur des mères qui souffrent toujours des maux de l’absence. Ce sont les luttes intimes de la famille représentées dans un tableau animé, dramatique, où sont dépeints des traits de mœurs exacts.