Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/118

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TSAÏ.

Paix ! vous n’entendez rien à ces affaires-là. Lorsque mon fils aura obtenu un mandarinat, nous aurons un autre train ; nous changerons d’habitation, de manière de vivre... Il devrait déjà être sur la route de la capitale.

TSAÏ-YONG.

Ma mère a raison ; j’imagine que mon père ne méconnaîtra pas les égards...

TSAï.

C’est cela, c’est cela ; ta mère a raison, ton père a tort, (au seigneur Tchang.) Je devine sa pensée ; je sais maintenant ce qui le retient ici.

TCHANG.

Et qu’est-ce donc, puisque vous le savez ?

TSAÏ.

Les charmes et les agréments de Tchao ont fait une vive impression sur son cœur, (Il chante.) Il ne rêve plus qu’à l’amour et aux douces voluptés de la couche nuptiale. Il ne peut plus s’éloigner du rivage de la mer ; sa vue n’oserait point embrasser un horizon plus vaste.

TSAÏ-YONG.

Mon père, vous me supposez des sentiments...

TCHANG, souriant.

Ah ! ah ! monsieur le bachelier.

Il chante.______