Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/135

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littérature chinoise est seulement qualifiée non d’étrangère, mais encore d’étrange. Ce sera donc une surprise, c’est-à-dire une chose agréable, si je fais découvrir une jolie scène, un caractère élevé, une idée comique, dans cette immense collection de notre répertoire.

Un drame chinois se présente avantageusement au jugement d’un lettré français, en ce qu’il aies mêmes allures que le drame représenté sur une scène européenne. La division des actes et des scènes est la même ; et cette remarque a quelque importance en ce qu’elle établit d’une manière caractéristique la différence qui existe entre notre théâtre et celui des Grecs. On sait que, dans le système dramatique des Grecs, l’action représentée sur la scène était continue depuis le commencement jusqu’à la fin. Il n’y avait pas d’entr’acte. L’attention du spectateur était tenue en éveil depuis la première ligne jusqu’à la dernière. Ce système était légèrement tyrannique ; aussi n’a-t-il pas convenu à nos mœurs ; et, bien que chinoises, nos pièces de théâtre sont absolument