Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/137

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lorsque j’exprime mon opinion. J’ai eu les surprises d’un Chinois, et, parmi ces surprises, c’en fut une très grande de voir les personnages de comédie se marier au dernier acte. « C’est comme chez nous, » disais-je en moi-même, et je ne réponds pas que je ne me suis pas imaginé pendant quelque temps que nos ancêtres ne soient venus en Europe enseigner l’art de faire des pièces. Ne faut-il pas vraiment une imagination bizarre pour faire terminer les comédies par un mariage ? Les vraies comédies, je crois, commencent généralement par un mariage : demandez aux gens mariés ! J’avouerai donc, sans honte, que cet éternel mariage au cinquième acte, en guise de conclusion ou de moralité, a lassé un peu l’intérêt que je prenais aux œuvres du théâtre. Pendant quatre actes, vous êtes, ou il est convenu que vous devez être en suspens. Vont-ils se marier ? ne vont-ils pas se marier ? sûrement ils se marieront. Dès lors, l’intérêt baisse. Ne conviendrait-il pas mieux de prendre ces exemples en pleine vie conjugale, d’exposer sur la scène