Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/146

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que mes songes ne sont plus paisibles. Vraiment, est-ce que votre maîtresse a pensé à moi ?

FAN-SOU.

Ma maîtresse dit que, si votre maladie s’aggrave (Elle chante.), on vous appliquera de l’armoise enflammée.


A mon tour, il m’est inutile de tenir le rôle du personnage qui chante pour expliquer à mon lecteur l’originalité de ce rôle. Il comprendra aisément le parti qu’on en peut tirer, s’il veut bien encore une fois envisager que le but essentiel de sa conception a été de conduire l’œuvre à son résultat voulu qui est l’utilité morale et la création d’une expérience des choses de la vie.

On m’a demandé souvent quelle était la musique de ces chants et si l’on entendait une mélodie qui se distinguât du rythme ou de la cadence de la phrase musicale. Je puis dire à cet égard que le peuple chinois a une grande passion pour la musique, et pas seulement pour la musique chinoise. Le fait est relaté par M. Davis dans sa description de la Chine, lorsqu’il rappelle que des