Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chanteurs italiens exécutèrent à Macao en 1833, avec le plus grand succès, la plupart des opéras de Rossini. « Les Chinois, dit M. Davis, furent agréablement étonnés d’entendre un mélange de chant et de récitatif si semblable au leur. » J’aurais bien désiré, pour conclure avec quelque certitude, que les chanteurs de Rossini entendissent à leur tour les chanteurs chinois, et exprimassent un avis analogue ; mais l’épreuve n’a pas été faite.

Quoi qu’il en soit, la plupart des Chinois aiment la musique comme ils aiment la poésie. La musique exprime des sentiments ; c’est un art que nos institutions encouragent comme ayant une bonne influence sur les mœurs, et l’on trouve en Chine, principalement au nord de l’Empire, des édifices publics consacrés aux exercices de la musique, du chant et de la danse. Ces institutions sont aussi anciennes que notre civilisation et j’ai déjà dit, dans un chapitre relatif aux origines de notre empire, que la musique fut apprise aux hommes par les empereurs saints. J’ai fait remarquer