Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/148

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aussi que les plus vieux monuments de notre littérature sont en vers, et, pour ajouter un dernier témoignage, le caractère qui, dans notre langue, signifie vers se compose de deux caractères qui signifient l’un parole, l’autre temple. Les paroles du temple, tel est le sens du mot vers. Cette remarque suffit à établir l’antiquité du lyrisme en Chine. La tradition rapporte aussi que la connaissance des tons et des sons a des rapports intimes avec la science du gouvernement et qu’elle prétend que celui-là seul est capable de gouverner qui comprend la musique. C’est la tradition qui exprime cette opinion ; elle est excusable.

Les pièces du théâtre chinois ne sont pas toutes, semblables au type que je viens de décrire ; elles sont différentes suivant le siècle où elles ont été composées. On peut distinguer autant de genres dans le drame qu’il y a eu d’époques littéraires. Naturellement, je ne puis pas, dans une étude aussi rapide, prétendre instruire mon lecteur sur tous les genres que le drame chinois a vu fleurir. Je lasserais l’attention la plus indulgente. Mais