Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/192

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son père et sa mère meurent l’un après l’autre. Quel sujet d’affliction pour ce brave jeune homme ! Tchao, la jeune femme, abreuvée de chagrins, s’acquitte de tous les devoirs imposés par les rites. Elle coupe sa chevelure et la vend pour faire des funérailles aux parents de son époux ; elle ramasse de la terre dans le pan de sa tunique de chanvre et leur élève un tombeau. Puis, prenant un luth, elle dirige ses pas vers la capitale. On la voit, sur les routes, qui exalte et chante les vertus domestiques.

» La reconnaissance de Tchao et de Tsaï-Yong a lieu dans une bibliothèque. Cette scène est suivie de pleurs et de regrets amers. Le jeune homme, au fond, avait de la piété filiale ; Niéou, de la sagesse et de la modestie. Enfin, Thsaï-Yong, accompagné de ses deux femmes, retourne dans son pays natal et accomplit les cérémonies funèbres. »

Voilà une exposition à l’antique qui a réjoui nos académiciens et qui n’a pas manqué son effet. On a compris qu’on allait s’amuser, et