Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/198

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TSAÏ-YONG.

Vous avez tort. — Eh bien, je vais vous chanter la romance intitulée : « L’oiseau Louen séparé de la compagne qu’il aime. »

NIÉOU.

L’époux et l’épouse sont réunis. Pourquoi voulez-vous décrire avec votre luth les chagrins du veuvage ?

TSAÏ-YONG.

Alors, chantons une autre chanson. Que dites-vous de la romance intitulée : « Le ressentiment de la belle concubine Tchao-Kiun ? »

NIÉOU.

Qu’avez-vous besoin de chanter la vengeance dans le palais des Han, quand la paix et la concorde règnent ici ? Seigneur, dans le calme de cette belle soirée, vis-à-vis de ces perspectives si ravissantes, chantez-moi donc la romance : « Quand la tempête agite les pins. »

TSAÏ-YONG.

Je le veux bien, c’est une belle romance.

Il chante en s’accompagnant sur le luth.______


NIÉOU, l’interrompant.

Vous vous trompez. Pourquoi chantez-vous cette romance sur l’air : « Quand je pense que je retournerai dans mon pays natal ? »