Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/199

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TSAÏ-YONG.

Attendez, je vais recommencer.

NIÉOU.

Seigneur, vous n’y êtes pas encore. C’est l’air de « La tourterelle délaissée ».

TSAÏ-YONG.

J’ai pris un air pour un autre.

NIÉOU.

On ne se trompe pas à ce point. Seigneur, c’est volontairement que vous prenez un air pour un autre. Vous méprisez votre servante, vous dédaignez de chanter devant elle.

TSAÏ-YONG.

Cela est bien loin de ma pensée. Non, c’est que je ne puis pas me servir de cet instrument.

NIÉOU.

Et pour quelle raison ?

TSAÏ-YONG.

Parce qu’autrefois, quand je chantais, je jouais toujours de mon vieil instrument. Ce luth est un luth nouveau, je n’en ai pas l’habitude.

NIÉOU.

Où est donc votre vieux luth ?