Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/201

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NIÉOU.

La confusion n’est pas là, elle est dans votre cœur. A qui pensez-vous donc avec tant d’émotion ?

TSAÏ-YONG.

A qui voulez-vous que je pense ?

NIÉOU.

Que sais-je, moi ? A une personne que vous aurez de la peine à voir.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Est-ce que cette scène n’est pas tout à fait exquise ? Ces métaphores ont un charme attendrissant qui ne s’adresse pas seulement à l’esprit : il gagne le cœur. Cependant la vérité ne se fait pas connaître encore ; Tsaï-Yong n’ose pas la découvrir, et il faut toute la perspicacité de la femme, la seconde vue de l’amour, pour l’arracher de son cœur. Cette scène est encore admirablement détaillée ; c’est une suite de déductions qui entraînent autant de confidences et qui mettent en relief des caractères vrais.

Beaucoup de traits de mœurs et d’épisodes