Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/202

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des curieux rendent ce drame intéressant à plus d’un titre. Nous y voyons une description plaisante des examens, une scène presque bouffonne, satire très méritée des concours, à une époque où la subtilité des questions les avait fait désigner du nom de casse-tête chinois. Ces satires ne manquent pas d’un certain à-propos. Le président du concours mérite une mention spéciale, et le discours qu’il adresse aux candidats est simplement un modèle d’humour. C’est le genre de la parodie dans sa fleur. Écoutez cet homme grave :

« Messieurs les bacheliers, par une décision de la cour souveraine du Li-Pou, j’ai été nommé aux fonctions d’examinateur en chef, et, comme une nouvelle période triennale va commencer, l’Empereur m’a chargé de présider aux épreuves du concours. C’est à moi qu’il appartient de discerner le mérite dans tous les candidats. Messieurs, rassurez-vous, je suis du nombre de ces magistrats qui aiment le plaisir et la gaieté ; je ne ressemble pas aux examinateurs des années précédentes. Dans le dernier concours, par