Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/207

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soit le passé sous forme de souvenirs devenus présents, les modernes esprits n’y trouveraient qu’un intérêt rétrospectif, par conséquent insuffisant. Il est de fait que l’autorité de l’histoire est de peu de valeur : nulle part elle n’est invoquée comme une conseillère dans tous les événements où il faudrait prendre conseil ; il semble qu’il n’y ait pas d’histoire, ou bien qu’elle ne soit qu’une collection muette d’archives poussiéreuses où sont enregistrés les batailles, les traités et les diverses formes de gouvernement qui se sont succédé tour à tour. J’avais espéré apprendre l’histoire en assistant au théâtre ; y voir représenter quelques-unes de ces grandes actions qui ont passionné les ancêtres, et, dans un exposé des mœurs de ces temps disparus, savoir quels cœurs battaient dans les poitrines d’hommes. Mais j’ai été déçu dans mon attente : les drames historiques n’existent pas, ou, s’il en existe, on ne les joue pas.

Les auteurs dramatiques sont excusables de ne pas avoir entrepris une telle tâche : car ce sont