Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/213

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ce sens à l’esprit de ceux qui ont quelque culture, mais il n’entretient pas dans le souvenir une vérité aussi nette que celle dont le titre chinois découvre le sens. Le mot « esclave » a une physionomie particulière que ne possède pas le mot « avare ».

L’avarice ainsi spécifiée est une dégradation honteuse. L’influence d’une telle définition peut donc être plus grande sur l’esprit qu’un simple mot souvent susceptible de recevoir d’autres acceptions.

L’Avare a été traduit en français par Stanislas Julien ; c’est, en effet, un des monuments de la littérature comique chinoise ; mais je ne crois pas que la traduction en ait été publiée. Une analyse de cette pièce a été écrite par M. Naudet, le savant traducteur de Plaute. Le lecteur me saura gré de reproduire ici les principaux passages de ce travail, qui facilite singulièrement ma tâche de critique, en même temps qu’il me fait goûter le plaisir délicat devoir une pièce chinoise louée par un académicien français. L’action est