Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/214

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double ; le développement du caractère forme un épisode de la fable principale, séparée en deux parties, entre lesquelles le fait épisodique est comme enclavé.

Dans un prologue, Tchéou-Yong, simple bachelier, s’entretient avec sa femme de son projet d’aller dans la capitale prendre part au concours ouvert à tous les lettrés ; il veut obtenir un grade supérieur, et, au moyen du grade, un emploi qui le mette en état de réparer le tort que son père a fait à leur patrimoine. Sa femme lui montre leur jeune enfant, et lui demande s’il ne juge pas convenable que le fils ne soit pas séparé de son père. Le bachelier accède à l’humble prière de sa femme ; il enfouit tout l’or qu’il possède pour le retrouver à son retour. La famille part plus riche d’espérances que de fonds.

Le commencement du premier acte nous transporte dans les régions célestes ; le dieu du temple de la montagne sacrée, Ling, vient décliner ses noms et qualités, et faire connaître sa généalogie. C’est un dieu qui n’est pas exempt, comme on