Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/22

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la hardiesse de ses pensées. N’ai-je pas entrepris de défendre nos antiques institutions et nos mœurs contre le mépris par trop despotique de l’Européen. (Je laisse de côté les choses de la politique qui n’ont jamais créé que des malentendus, et ont excité les divisions.) N’ai-je pas imaginé de détruire un préjugé ? Tel a été, en effet, le but que je cherchais à atteindre ; mais mon sujet m’a entraîné plus loin, et je me surprends moi-même prenant goût à écrire. C’était chose prévue : quiconque tient une plume met une voile à sa pensée, et le vent qui passe entraîne le frêle esquif jusqu’aux rives où se construisent les châteaux en Espagne. C’est ainsi que de simples notes sont devenues un volume :


Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs.


Cela était trop « cœur humain » pour que j’aie pu résister à la tentation : elle était au-dessus de mes forces.