Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/255

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parle de la femme, on est toujours certain d’être écouté.

S’il est admis que la scène réédite les curiosités de la vie sociale, il faut s’attendre à y voir figurer la femme légitime et la concubine, comme on rencontre sur la scène française la femme et la maîtresse. La situation est identique, à cette seule différence près qu’en Chine, l’épouse tolère la présence de la concubine, tandis que, dans les mœurs françaises, la femme mariée a le droit d’obtenir que les apparences soient au moins sauvées. C’est une question de coulisses, mais au fond c’est absolument la même chose.

Deux femmes sous le même toit, dont l’une est l’épouse et l’autre la concubine, doivent en principe éprouver de sérieuses difficultés à se supporter mutuellement. Insister serait puéril. J’ai dit que, de ces deux femmes, la première gardait avec son rang d’épouse l’autorité que nos lois lui assignent, et que l’autre faisait partie de la maison au titre que l’on sait et dans des circonstances définies d’avance. Malheureusement les