Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/26

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qui m’a tout à fait plu ; c’est d’une philosophie peu compliquée, mais comme le sentiment est pur au fond de cette pensée !

Ces opinions donnent la mesure des plaisirs que procurent les lettres ; mais qui les comprend dans la foule ?

Aujourd’hui, n’est-ce pas le petit nombre qui s’adonne aux lettres ? et, parmi ceux-là, combien font la guerre aux théories pour avoir l’honneur d’avoir renversé quelque chose ! L’école d’Érostrate a toujours des disciples. Les grands siècles littéraires sont devenus des naïfs ; on ne lit plus le XVIIIe siècle, sous prétexte qu’il n’est pas assez instruit. Il enseigne le goût, la précision, les tours harmonieux et délicats qui donnent de la grâce à la pensée ; il est distingué et spirituel ; ce n’est pas suffisant, il n’est pas instruit.

Les lettres seront-elles plus florissantes parce que l’esprit aura plus de science ? Il y a, à mon humble avis, plus de ressources dans la pensée nue que dans les encyclopédies