Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les plus volumineuses, où l’on apprend tout, mais rien de plus. Le temps que l’on emploie à entasser des formules et des principes est perdu pour les lettres, parce que le lettré qui comprend la dignité de son talent n’est pas autant attaché à ce que le vulgaire peut savoir qu’à ce qui est inconnu. C’est la pensée qui découvre ; elle découvre avant l’expérience. Le Odi profanum vulgus m’a toujours paru être le mépris de ce qui est connu. Une chose découverte n’a plus qu’un intérêt de second ordre. Elle pourra passionner un conservateur de musée ; mais un lettré ne s’intéresse que dans la découverte : c’est le coup de feu du chasseur, après de longs détours patients.

Un érudit n’est pas autre chose qu’un collectionneur ; il vous donnera de bons renseignements. Un savant est un penseur, il vous éclairera.

A quoi bon ces mépris des grands siècles littéraires, qui sont la gloire la plus pure d’un