Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/284

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êtes pour rien ; je prendrai tout sur moi. (Elle chante.) Demain matin, Fan-Sou viendra elle-même recevoir son châtiment.

SIAO-MAN.

J’ignore dans quelle intention tu veux aller dans le jardin, derrière la maison.

FAN-SOU.
Elle chante.______

Je n’ai pas de motif particulier pour vous inviter à y aller. (Elle parle.) Mais n’avez-vous pas entendu dire qu’un quart d’heure d’une nuit de printemps vaut mille onces d’argent ? N’allez pas manquer cette charmante saison qu’embellissent les fleurs et les chants de l’oiseau ing.

SIAO-MAN.

Puisque c’est ainsi, je cède à tes instances, et je vais avec toi, mais songe bien que tu réponds de toute cette affaire. —Cette nuit, je sens un peu la fraîcheur du printemps ; attends que j’aille mettre un autre vêtement, va, conduis-moi.

FAN-SOU.

Marchons ensemble.

Siao-Man et Fan-Sou sortent.______


SCÈNE V
La scène est dans le jardin.


PÉ-MIN-TCHONG, dans le cabinet d’étude.
Il récite des vers.______

Elle unit au vermillon des rubis le tendre incarnat