Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/283

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FAN-SOU.

Ne parlons plus des beaux sites qui sont dans le jardin, derrière la maison. Écoutez donc.

SIAO-MAN.

Que veux-tu que j’écoute ?

FAN-SOU.
Elle chante.______

Entendez-vous les modulations pures et harmonieuses de l’oiseau Tou-Kiouen ? Sentez-vous le parfum des pêchers qui vient réjouir l’odorat ? Oubliez un instant l’amour de l’étude, et venez goûter avec moi les plaisirs de la promenade. Laissez là votre lampe solitaire.

SIAO-MAN.

Fan-Sou, si je consens à aller me promener avec toi, et que madame Han vienne à le savoir, que deviendrai-je ?

FAN-SOU.
Elle chante.______

À cette heure, madame repose dans son lit ; les songes qui la bercent ne sont pas encore dissipés.

SIAO-MAN.

Ma mère t’a ordonné de me tenir compagnie pour lire les livres, et toi, au contraire, tu viens me presser d’abandonner l’étude.

FAN-SOU.

Si madame vient à le savoir, je dirai que vous n’y