Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/289

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jeune fille qui gémit comme lui sur sa couche solitaire ?

PÉ-MIN-TCHONG.
Il chante de nouveau.______

Le phénix solitaire cherche la compagne qu’il aime, Il chante d’une voix plaintive ; où est-elle pour écouter ses tendres accents ?

FAN-SOU.

Que ne joue-t-il un autre air ? (Elle chante.) Lorsqu’il dépeint avec sa guitare les plaintes du phénix séparé de sa compagne, il semble faire allusion à nos peines, (Elle parle.) Mademoiselle, allons-nous-en.

SIAO-MAN.

Pourquoi donc es-tu si pressée ?

FAN-SOU.
Elle chante.______

Ce jeune homme ne paraît pas un lettré d’un caractère droit et sincère. (Elle parle d’un ton effrayé.) Holà ! Mademoiselle, est-ce que vous ne voyez pas un homme qui vient ?

SIAO-MAN.

De quel côté vient-il ?

FAN-SOU.
Elle chante.______

Les bambous froissés résonnent sur son passage ; les fleurs laissent tomber avec bruit leurs pétales décolorées ; les oiseaux qui dormaient sur les branches s’envolent effrayés. (Elle écoute.) J’ai écouté longtemps