Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/291

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SIAO-MAN.

Écoutons encore un air. Qu’est-ce que tu as à craindre ?

FAN-SOU.

C’est à votre sollicitation que je me promène cette nuit dans le jardin. Si madame vient à le savoir, je ne pourrai trouver aucune excuse. Cette démarche excitera peut-être des propos malveillants. Madame est sévère sur les convenances, et elle gouverne sa maison avec une inflexible rigueur. La nuit devient obscure ; rentrons. Holà ! voici quelqu’un !

SIAO-MAN.

Eh bien, rentrons.

FAN-SOU.
Elle chante._______

Dites-moi un peu, quand vous êtes sortie de votre chambre parfumée, la cour était-elle tranquille ? Tout le monde était-il en repos ?

SIAO-MAN.

A l’heure qu’il est, qui pourrait venir ici ?

FAN-SOU.

Ne serait-ce pas le jeune étudiant qui vient de jouer de la guitare ?

Pé-Min-Tchong fait semblant de tousser._______


SIAO-MAN.

Il sait que nous sommes là ; mais comment pourrait-il deviner ce que nous venons faire ici ?