Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/30

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L’épopée historique de Jeanne d’Arc leur apparaîtra comme une légende ; ses révélations qui tiennent de la magie ; le mystère qui entoure sa vocation ; ces voix qui l’appellent ; toutes ces actions impossibles qu’elle accomplit ne pourront être acceptées pour vraies qu’autant que je définirai, en tête de mon récit, le principe de l’intervention d’un Dieu personnel dans les affaires humaines. Des événements de cette nature doivent être regardés comme faux, s’ils entraînent à l’absurde ; ou bien, s’ils ont pour eux l’exactitude d’un fait historique, ils doivent être une affirmation d’un principe, quelque étrange paraisse-t-il. La logique ne fait pas de compromis.

Que de faits dans l’histoire des États de l’Europe se presseront sous mon pinceau, qui dénonceront l’acteur invisible et présent, fatalité pour les uns, providence pour d’autres ! Qu’il me sera aisé de discourir sur la fragilité des empires, en contemplant toutes