Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/319

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même enchantés de vous raconter leurs infortunes ; un peu plus, ils vous offriraient des honoraires. Le plus souvent, il y a de bonnes choses à retenir, et c'est une occasion qu'il ne faut jamais laisser passer, d'apprendre les procédés si variés dont capitaine Renard et sire Loup se servent pour exploiter le bon public.

On inscrit ces souvenirs au fur et à mesure qu'ils se présentent, et, à force de se répandre dans le monde, on finit par avoir une assez jolie expérience des choses et des hommes ; — et pour rien !

Je ne prétends pas que vous serez à l'abri de tous les coups de vent de l'ingéniosité humaine : car il n'y a pas de remède absolu contre les amis, ni contre le dévouement, ni contre le désintéressement ; que voulez-vous ! on finit par se laisser aller, par croire comme les autres.

... Trop de prudence entraîne trop de soin, il faut bien payer sa dette à la société : c'est un impôt... indirect. N'est-ce pas très drôle ? Eh ! oui, c'est drôle. Arlequin montre aux badauds un