Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/327

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l’art d’apprécier ce qui est beau ; on se distingue et de ceux qui n’admirent jamais rien — de naissance — et de ceux qui ne louent jamais que modérément, par accident. Est-ce le nom de l’auteur ou le livre qui attire le public ? car enfin c’est pour le public qu’on écrit. Comment se fait le succès ? C’est là une question bien embrouillée.

Il faut, dit-on, une longue persévérance et une courageuse patience pour mériter à son nom le droit de tout dire avec esprit, et il est de fait que tel livre, dont le succès a été brillant, eût paru sous un nom neuf, le public s’en fût à peine aperçu, malgré es éloges des critiques délicats pour lesquels les créations de l’esprit et de l’art ont un signalement identique.

Les auteurs sont assez semblables aux courtisanes ; leurs premiers succès ne sont que des débuts ; le public aime à faire faire antichambre même aux plus heureux. C’est une mesure pour rien.

L’impartialité de la critique dérangerait