tance à cette qualité ; rappelez-vous avec quel mépris vous dites d’une personne : « Oh ! qu’elle est défiante ! » C’est une protestation d’impatience contre cette froideur qui résiste, contre cette place forte intérieure qui ne se rend pas. On proteste parce qu’on aime les victoires faciles : les petits esprits, comme les petits enfants, se contentent de peu.
La défiance a ce rare privilège qu’elle se connaît elle-même, qu’elle s’apprécie. Elle est calomniée ; on en fait un défaut, presque un vice ; il lui importe peu : elle se comprend et s’estime : car il serait plus difficile de cesser d’être défiant que de le devenir.
Si vous voulez examiner la nature de cette faculté, vous reconnaîtrez facilement son importance ; plus vous serez éclairé, mieux vous éprouverez que la défiance est une vertu : on pourrait la définir la présence d’esprit à l’état permanent.
Le plus grand danger qui menace la jeunesse — et aussi les autres âges — est la séduction. La