Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/69

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comédies, à l’usage des gens du monde, et qui font bien rire les marchands derrière leurs comptoirs. Il va sans dire que les acheteurs sont les premiers à vanter l’antiquité de leurs emplettes et que bien malavisé serait celui qui oserait les détromper. D’ailleurs, l’antique, manufacturé de la veille, est tellement bien imité, qu’il serait difficile d’en juger si on n’a pas appris à connaître les transparences et les teintes délicates qui sont la signature des siècles. Les profanes sont obligés de s’en rapporter à la bonne foi du marchand, el l’on sait que c’est une garantie insuffisante dans tous les pays du globe.

Les cérémonies d’un banquet diffèrent un peu de celles qui sont en usage dans les pays occidentaux, mais ont cependant beaucoup de points de comparaison. Les convives sont assis deux par deux à chaque table, et de manière à voir ce qui se passe sur la scène. Les domestiques apportent à tour de rôle les services, qui se composent généralement de seize ou de huit plats contenant des mets très variés et qui ont été apprêtés avec