Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/70

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de grands soins par des vatels experts en leur art. On a raconté tant de choses divertissantes au sujet de nos festins, que j’éprouve un certain regret à les démentir. D’après les faiseurs de tours du monde, le chien, le chat, le serpent se rencontrent sur nos tables en compagnie d’animaux encore moins digestifs, tels que les vers de terre et les rats. A la vérité, nous préférons, comme beaucoup d’autres, le gibier et la volaille à ces spécimens fantaisistes. Nous avons cependant quelque petits plats particuliers, — autrement ce ne serait pas la peine d’être Chinois, — tels que les nids d’oiseaux, les nageoires de requin, les nerfs de daim et autres aliments di primo cartello qui sont très présentables. J’ajouterai encore, pour confondre les conteurs de merveilles, que les tables chinoises sont pourvues, outre les célèbres bâtonnets d’ivoire, de cuillers de porcelaine et de fourchettes d’argent et qu’il est absolument aisé de faire honneur au festin sans faire usage de ses doigts. Les baguettes d’ivoire font toujours le sujet des étonnements des livres, et c’est un sujet