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ture du cercle, qui est l’unique couronne et principal sujet de toutes les mathématiques. Hambourg, 1667, in 4, ou 1667, in 8, est dédié à Antoinette Bourignon. Faisant allusion aux lettres initiales d’Antoinette et de Bertrand, il déclare en langue algébrique qu’elle est l’A. en théologie, et lui le B. en mathématiques. Depuis, La Coste découvrant qu’A. Bourignon ne partageait pas ses opinions en mathématiques, tourna son admiration en haine, ameuta le peuple contre elle, la poursuivit jusqu’en Hollande, où elle avait été forcée de se réfugier, et écrivit contre elle. Voyez Grégoire, t. II, 214 ; « La France protestante » de Haag, VI, 180.


LA CROIX (Madame la marquise de).

Quoique cette dame n’ait rien écrit, elle mérite d’entrer dans cette liste de cerveaux plus ou moins troublés ; Gleichen et Matter me fourniront le peu que je dirai d’elle. « Madame de Jarente, fille du marquis de Sénas, épousa fort jeune le marquis de la Croix, officier général au service d’Espagne. Elle rejoignit son mari lorsqu’il fut nommé vice roi en Galice. Après la mort de son mari elle quitta l’Espagne, maltraitée et fort pauvre, vint à Lyon, y tomba dangereusement malade, eut des visions pendant sa maladie, et passa de l’incrédulité la mieux conditionnée à une crédulité sans bornes. Parmi les livres mystiques qu’elle lisait alors, celui