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de la vision béatifique de Dieu, qui l’avait chargée de manifester ses volontés sur la terre. Jésus-Christ, lui apparaissait dans sa gloire. Les rêveries de cette femme, qui, pendant quelques années, occupèrent l’attention publique, devinrent l’objet d’une correspondance entre la princesse Sophie de Brunswick et Leibnitz. J.-W. Petersen, surintendant de Lunebourg, se constitua le panégyriste de la comtesse, et se donna lui même pour inspiré, ainsi que sa femme Jeanne Eléonore de Merlau, qu’on appelait la Sibylle de Lunebourg ; il écrivit en faveur des rêveries de la comtesse, fut censuré par le consistoire, et ensuite déposé. Il mourut près de Magdebourg, en 1727 ; la secte qu’il avait fondée ne lui survécut pas.

Gottfr. Arnold a publié à Francfort, en 1705, Consilia und Responsa theologica, oder…, fort vol. in 8 de près de 1000 pp. (voy. le no 96 du catal. Ouvaroff), mais il a déclaré qu’il n’en était que l’éditeur. Cet ouvrage est attribué à Jeanne-Eléonore de Merlau, femme Petersen ; voy. dans le « Nouv. Dictionnaire hist » de Chaufepié, l’article « Arnold » t. I, p 492, note z.

Voyez l’« Histoire des sectes religieuses », de Grégoire, t. V, 385-90.


PHYLANTROPOS, citoyen du Monde (Onésime. Henri de Loos.)