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À bout portant


Triste Fin

Lorsque Théophraste naquit, sa famille célébra cet heureux événement par des fêtes, que les historiens du temps manquèrent d’enregistrer. Un incident cependant, méritait d’être relaté.

Théophraste avait une vieille tante, dont un mariage, manqué il y avait près de trente ans, avait aigri le cœur. Cette vieille fille qui, depuis des mois, faisait le rêve de porter son neveu sur les fonts baptismaux, fut oubliée ou évincée, toujours est-il, que ses espérances ne se réalisèrent point. Elle en fut très fâchée et manifesta son mécontentement en jetant un « sort ». Telle une sorcière des contes de Perreault, elle toucha Théophraste au front, en l’anathématisant : « Ce gibier-là, prédit-elle, tournera mal ! »

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Théophraste dès sa plus tendre enfance, montra les instincts les plus pervers ; il ne manquait jamais l’occasion, si un bon monsieur ou une bonne dame le faisait